Rapport du symposium des jeunes membres

 

SYMPOSIUM DES JEUNES MEMBRES — DU 4 AU 6 NOVEMBRE 2016
RAPPORT
 
L’AFPC-Atlantique a tenu récemment un symposium pour ses jeunes membres à Port Blandford, à Terre Neuve-et-Labrador. Nous résumons ici ce que nous avons appris lors de cet événement. Des jeunes membres de l’AFPC venant des quatre Provinces de l’Atlantique ont discuté de leur vécu et de leurs préoccupations par rapport à une variété de sujets. Des membres du personnel de l’AFPC et des syndicalistes d’expérience nous ont transmis des renseignements intéressants sur divers sujets d’intérêt pour les jeunes. De nombreuses nouvelles amitiés sont nées pendant la fin de semaine. Le symposium, qui a fait ressortir la pertinence de l’AFPC et des syndicats dans les milieux de travail, a été très informatif pour les nouveaux membres de l’AFPC qui n’avaient pas encore eu l’occasion de s’engager activement dans leur section locale.   
 
Atelier de Sean Glavine, représentant régional de l’AFPC, et d’Anna Goguen, représentante régionale de l’AFPC, sur la structure de l’AFPC175 000
 
L’AFPC en bref 
 
AFPC veut dire Alliance de la Fonction publique du Canada. L’AFPC est l’un des plus grands syndicats du Canada — elle compte plus de 175 000 membres répartis dans l’ensemble du pays. La majorité de ces membres travaillent dans la fonction publique fédérale.
 
L’AFPC est formée de 17 Éléments nationaux qui, eux, sont composés de sections locales. Les sections locales s’occupent des questions syndicales de leurs membres au quotidien et peuvent, au besoin, solliciter l’aide de leur Élément et de l’AFPC. Certaines sections locales ne sont pas rattachées à un Élément — ce sont des sections locales à charte directe. L’AFPC est divisée en sept régions géographiques. L’AFPC a un bureau régional dans chacune des quatre Provinces de l’Atlantique. Les sections locales ont la responsabilité d’informer leurs membres sur divers sujets, par exemple les griefs, la santé et la sécurité, les conventions collectives, l’indemnisation pour accident du travail, l’assurance-invalidité de courte et de longue durée, l’obligation d’adaptation et les protocoles de retour au travail.
 
Le travail de lobbying auprès des partis politiques pour obtenir leur appui pour résoudre divers problèmes qui nous touchent nécessite de mobiliser les membres, de prendre des décisions et de collaborer avec divers organismes, notamment d’autres syndicats. Plus grand est le nombre, mieux on se fait entendre. Nous travaillons avec nos Éléments, d’autres syndicats et d’autres organismes militants, par exemple la Fédération du travail de Terre-Neuve-et-Labrador et le Congrès du travail du Canada, pour nous aider à obtenir des changements pour résoudre les problèmes auxquels nous faisons face.
 
Exposé de Kelly Roche du Congrès du travail du Canada
 
Dans son exposé, Kelly Roche a fait valoir que le coût élevé de la vie est une source de stress pour les jeunes partout au monde. Le niveau de scolarité au Canada est l’un des plus élevés au monde, mais l’endettement moyen des étudiants est aussi très élevé. En 2010, la dette d’études moyenne était comme : 14 900 $ pour un diplôme collégial, 26 300 $ pour un baccalauréat, 26 600 $ pour une maîtrise, 41 100 $ pur un doctorat.
 
Beaucoup de diplômés ne réussissent pas à gagner leur vie dans leur domaine d’études ― 48 % des jeunes travaillent à temps partiel, et pour 20 % d’entre ceux, ce n’est pas par choix. En outre, un tiers des jeunes travailleurs et travailleuses occupent un poste temporaire. En Ontario seulement, on estime qu’il y a 300 000 stagiaires non rémunérés. Le taux de chômage des jeunes est le double de celui de la population active d’âge moyen. En 2015, le taux de chômage était de 13,2 % chez les travailleurs âgés de 15 et 24 ans, de 7,4 % chez les travailleurs âgés de 25 et 29 ans, de 5,7 % chez ceux âgés de 30 et 34 ans, de 6,9 % pour le total de la main-d’œuvre et de 5,8 % parmi la population active d’âge moyen (de 25 à 54 ans).
 
En raison de leur endettement et d’une situation de travail précaire, les jeunes restent chez leurs parents de plus en plus longtemps. En 2011, 63 % des hommes âgés de 20 à 24 ans, 55 % des femmes âgées de 20 à 24 ans, 30 % des hommes de 25 à 29 ans et 21 % des femmes de 25 à 29 ans vivaient chez leurs parents. Les jeunes retardent aussi le moment de fonder une famille à cause du coût élevé de la vie, des études et du logement. Au Canada, les femmes ont maintenant leur premier enfant à 30 ans et plus en moyenne.
 
Exposé de Leanne Moss, présidente du Comité jeunesse de St. John’s; Terry Sacrey, agent de communication; Shad Rahman, secrétaire (Comité jeunesse de St. John’s s de l’AFPC) et Allyson Garrison, directrice pour les jeunes membres au Conseil de l’AFPC-Atlantique
 
Le Congrès national de l’AFPC de 2015 a modifié la définition de « jeune » pour y inclure les membres de 35 ans ou moins. Les comités jeunesse de l’AFPC renseignent les membres sur le mouvement syndical et sur divers sujets qui touchent les jeunes travailleurs et travailleuses de nos jours, s’efforcent de recruter des membres et assurent la communication avec les jeunes membres.
 
Le Comité jeunesse de St. John’s, pour l’heure le seul comité jeunesse dans la région de l’Atlantique, aimerait que d’autres jeunes forment d’autres comités ailleurs dans la région. Si vous souhaitez participer à des activités d’intérêt pour les jeunes dans votre région, nous vous encourageons à demander à votre section locale d’adopter une motion appuyant la formation d’un comité jeunesse. Vous pourrez ensuite écrire à la VPER de l’Atlantique demandant l’autorisation de créer votre comité. Il faut joindre à votre lettre le procès-verbal de la réunion de votre section locale à laquelle elle a adopté sa motion d’appui.
 
Il faut être âgé de 35 ans ou moins et être membre en règle de l’AFPC pour faire partie d’un comité jeunesse. Un tel comité a généralement un comité exécutif qui comprend diverses charges et fonctionne conformément au mandat ou au règlement administratif qu’il a adopté. Un comité exécutif compte en général un poste de président, de vice-président, de secrétaire, de trésorier et d’agent de communication. La participation à un comité jeunesse apporte divers avantages : elle permet de nouer des liens avec d’autres jeunes pour s’informer, comparer des expériences, analyser des problèmes et explorer des solutions. Le syndicat peut aider ses membres à acquérir des compétences qui peuvent faciliter leur progression dans leur carrière. Pour participer aux cours et aux conférences du syndicat, il faut parfois se déplacer. 
 
Si vous souhaitez former un comité jeunesse, vous pouvez vous renseigner sur la marche à suivre auprès d’Allyson Garrison, la directrice pour les jeunes membres au Conseil de la région de l’Atlantique, à allyson.garrison@hotmail.com.
 
Atelier de Sean Glavine, représentant régional de l’AFPC, et d’Anna Goguen, représentante régionale de l’AFPC, sur l’accès à des services de garde abordables pour tous 
 
Au Canada, les frais de garde viennent au deuxième rang des dépenses des ménages, tout de suite après le loyer ou l’hypothèque. Pour les familles qui ont plus d’un enfant en garderie, ces frais sont souvent leur plus grosse dépense. Les frais de garde atteignent parfois 1 800 $ par mois pour un enfant d’un an dans les grandes villes comme Toronto et Ottawa. Les frais de garde sont à ce point élevés que bien des mères sont obligées de quitter le marché du travail jusqu’à ce que leurs enfants commencent l’école. 
 
Les jeunes travailleurs d’aujourd’hui risquent d’être privés d’avantages sociaux comme une assurance vie, une assurance-invalidité et un régime de soins de santé et de soins dentaires. De plus de plus d’employeurs cherchent à instaurer deux catégories de régimes de retraite. Lors de récentes négociations entre Unifor et GM, par exemple, l’employeur a éliminé le régime de retraite de pension à prestations déterminées pour les nouveaux employés et l’a remplacé par un régime à cotisations déterminées. Dans un système à deux niveaux, certains employés reçoivent des salaires ou d’autres avantages moins avantageux que d’autres employés. Dans le cadre d’un régime à prestations déterminées, les employés savent combien ils toucheront à la retraite. Avec un régime à prestations cibles, rien n’est garanti et le fardeau du risque passe de l’employeur aux employés et aux retraités.
 
En toute solidarité,
Leanne Moss
SEN 99 242
Parcs Canada 
St. John’s, T.-N.
 
Terry Sacrey
AGR 90076
ACIA
Corner Brook, T.-N.-L.
 
Alison Short
STE 60067
MPO
Fredericton, N.-B.
 
Kevin Walker
SEN 80017
Parcs Canada
Chéticamp, N.-É.
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