ST. ANDREWS, N.-B. (18 juillet 2012) – Les dirigeants des plus grands syndicats de fonctionnaires fédéraux sont aujourd’hui à St. Andrews, au Nouveau-Brunswick, pour participer à un mouvement croissant de protestation contre les compressions fédérales à la Station biologique du ministère des Pêches et Océans. Le Programme sur les contaminants et la toxicologie marine a été aboli, la bibliothèque déménage et des employés ont été déclarés « touchés ». La communauté a décidé de riposter. Gary Corbett, président national de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC), Chris Aylward, vice-président national de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC) et Todd Panas, président national du Syndicat des travailleurs de l’Environnement (STE) se sont joints ce soir à des politiciens et des spécialistes des sciences de la mer dans le cadre d’un forum public à l’Aquarium-découverte Fundy.
« Le public présent a eu l’occasion de se renseigner au sujet de l’impact des coupes sur les activités scientifiques de Pêches et Océans Canada et de manifester son appui envers le travail inestimable accompli ici à St. Andrews », déclare Caroline Davies, organisatrice de l’événement.
Les syndicats fédéraux représentent des membres employés à la Station biologique. Ils ont vigoureusement dénoncé les compressions irresponsables découlant du récent budget fédéral, notamment une réduction de 79 millions de dollars du budget de Pêches et Océans. Il est prévu que le budget de ce ministère diminuera de 25 % entre 2011 et 2015.
« Le gouvernement réduit le mandat et la capacité du Ministère et fragilise la Loi sur les pêches. Inévitablement, ces mesures érodent l’infrastructure qui protège les milieux marins et l’industrie de la pêche, précise Chris Aylward de l’AFPC. C’est un dur coup pour des petites localités comme St. Andrews dont l’économie repose sur les emplois fédéraux et la pêche. »
Selon le syndicat représentant les scientifiques fédéraux, si le gouvernement n’est plus en mesure de fonder ses décisions sur des preuves, comment pourra‑t‑il réglementer l’industrie de manière responsable tout en protégeant les milieux marins?
« L’élimination du Programme sur les contaminants et la toxicologie marine sonne le glas d’un autre mécanisme de surveillance, affirme Gary Corbett de l’IPFPC. Quand on refuse de tenir compte des données scientifiques, les conséquences sont toujours graves. »
Le nouveau centre devant abriter la Station biologique de St. Andrews, construit au coût de 62 millions de dollars, est actuellement opérationnel, mais n’a pas encore officiellement ouvert ses portes.
« C’est assez paradoxal, non?, de signaler Todd Panas, du STE. Une bibliothèque toute neuve demeurera inexploitée et un centre ultramoderne conçu pour la recherche sur les contaminants et la toxicologie sera sous-utilisé. »
Récemment, plusieurs membres du personnel de la Station biologique ont reçu des avis les informant qu’ils pourraient perdre leur emploi.
« Nos membres craignent que leur avenir soit compromis et s’inquiètent pour leur famille. Ils sont frustrés, sachant à quel point ils travaillent fort pour offrir des services aux Canadiens. Ils se préoccupent aussi du sort réservé aux personnes qui comptent sur les services publics », souligne Chris Aylward.
« En abolissant ces emplois dans une communauté comme St. Andrews, le gouvernement anéantit les rêves de jeunes scientifiques en herbe », ajoute le président Corbett.
L’Alliance de la Fonction publique du Canada représente plus de 180 000 membres, des employés de première ligne qui offrent des services publics dans tous les coins du pays. Le Syndicat des travailleurs de l’Environnement est un Élément de l’AFPC. L’Institut professionnel de la fonction publique du Canada représente 60 000 scientifiques et professionnels au sein de la fonction publique fédérale.
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Lesley Thompson, Communications AFPC, (902) 471-6201
Pierre Villon, Communications IPFPC, (613) 228-6310, poste 2228 ou
(613) 794-9369
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