Une protestation à l’occasion d’une visite du ministre Flaherty, Daniel Martins, Miramichi Leader
Des personnes qui travaillent au Centre des armes à feu Canada voulaient rencontrer le ministre fédéral des Finances lors de son passage à Miramichi lundi. Un peu moins d’une douzaine de femmes, munies d’affiches, ont attendu Jim Flaherty à l’extérieur du Rodd Miramichi dans l’espoir de lui exprimer certaines préoccupations qui subsistent concernant leurs emplois depuis que le Parlement a décidé d’abolir le registre des armes d'épaule à la fin de l’année dernière.
« On nous a dit que l’élimination du registre des armes d'épaule n’entraînerait aucune perte d’emplois, a dit Kelly McKay, membre de l’Alliance de la Fonction publique du Canada. Cependant, personne ne nous a présenté un plan ou donné aucune précision sur ce qui pourrait arriver si c’était le cas. »
En novembre, 164 membres du Parlement contre 137 ont voté en faveur de l’abolition du registre des armes d'épaule.
La députée de Miramichi, Tilly O'Neill-Gordon, a dit à plusieurs reprises qu’aucun emploi ne sera éliminé au Centre des armes à feu. Lors d’une visite Miramichi en février, le premier ministre Stephen Harper a dit la même chose.
En novembre, un porte-parole de la GRC a fait savoir que sur les 200 emplois au centre, seulement 10 environ sont directement liés au registre des armes d'épaule.
Mme McKay a reconnu que la députée O'Neill-Gordon a déclaré qu’il n’y aurait aucune perte d’emplois. « C’est ce qu’elle nous a dit à maintes reprises », a-t-elle souligné.
Toutefois, elle a fait savoir que les employés sont quand même inquiets, car leur employeur ne leur a présenté aucun plan qui explique comment le travail au centre sera organisé de manière à éviter toute perte d’emplois.
Elle précise que l’employeur n’a rien dit sur la manière dont les emplois seront remplacés s’il y a des pertes d’emplois.
Les protestataires avaient entendu dire que le ministre des Finances devait assister à une table ronde prébudgétaire à l’hôtel Rodd à 13 h. Mais il semblerait que M. Flaherty a plutôt rencontré des gens d’affaires locaux au Goodie Shop à 13 h. Une personne de son entourage a confirmé que plusieurs personnes pensaient que le ministre serait au Rodd, mais elle ne savait pas pourquoi on a eu cette impression.
À une conférence de presse dans l’après-midi à Loggieville, où M. Flaherty était de passage, le ministre des Finances a abordé la question. Il a déclaré que le gouvernement fédéral n’abolira pas de postes.
Aux questions des journalistes, il a répondu : « C’est un grand gouvernement avec de nombreux emplois. Nous avons promis... qu’il n’y aurait pas de perte d’emplois. C’est là notre engagement. »
Quand on lui a demandé si cela veut dire que des emplois au centre pourraient être déplacés ailleurs, possiblement à l’extérieur de la région de Miramichi, il a répondu : « Il n’y aura pas de perte d’emplois. Il peut y voir des remplacements de postes; il peut y avoir d’autres sortes d’emplois au gouvernement fédéral. Notre préoccupation porte sur l’emploi ici à Miramichi. »
Jim Flaherty a passé quelques heures à Miramichi lundi.
Le mercredi 20 janvier 2010
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