Le 21 mars 1960, à Sharpeville en Afrique du Sud, 69 personnes ont été tuées et 180 autres blessées lorsque les policiers ont ouvert le feu lors d’une manifestation non violente contre la réglementation sur les laissez-passer instaurée par le régime d’apartheid. Six ans plus tard, l'Assemblée générale des Nations Unies proclamait le 21 mars « Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale ».
Encore beaucoup à faire
Cette année, les Nations Unies ont choisi le thème « Atténuer et contrer la montée du populisme nationaliste et les idéologies suprémacistes extrémistes » pour cette journée de réflexion.
Les attentats à caractère raciste et religieux perpétrés par des mouvements racistes d’extrême droite prônant la suprématie blanche et le populisme nationaliste sont en hausse ici au Canada et ailleurs dans le monde. Ces groupes n'hésitent plus à se faire entendre bruyamment et violemment, comme en témoignent les attentats commis dans les mosquées à Christchurch en Nouvelle-Zélande, à Québec et dans d’autres villes. Partout dans le monde, y compris au Canada, des partis politiques de droite font ouvertement la promotion de programmes anti-immigrants et anti-réfugiés et refusent de nommer et de dénoncer ces actes de haine pour ce qu’ils sont : racistes, islamophobes et xénophobes.
Les droits fondamentaux des peuples autochtones sont constamment violés. Les nombreux appels à l’action lancés par la Commission Vérité et réconciliation n’ont toujours pas été mis en œuvre. Pendant ce temps, les disparitions de femmes et de filles autochtones n’ont pas cessé, l’eau potable et les logements adéquats continuent d’être inaccessibles et le système de protection de l’enfance laisse de nombreux enfants autochtones vulnérables en situation précaire.
Il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à éliminer le racisme et la discrimination raciale, tant le racisme systémique, le racisme institutionnel que les microagressions. En effet, les travailleuses et travailleurs racialisés et autochtones sont toujours sous-représentés dans les emplois permanents, surreprésentés dans les postes à statut précaire et dans les pénitenciers. De plus, ils sont constamment mal représentés dans les médias.
L'AFPC et la défense des droits
L’AFPC milite depuis longtemps en faveur de l’équité et de l’élimination de la discrimination raciale en milieu de travail.
Dans le contexte sociopolitique actuel, il ne faut surtout pas oublier que les gains obtenus jusqu’ici en matière des droits de la personne ont été réalisés grâce à l’appui du mouvement syndical. Au cours des années 60 et 70, l’AFPC s’est jointe à d’autres syndicats du mouvement syndical pour défendre les droits de la personne et réclamer l’équité en matière d’emploi. Puis, dans les années 80, de concert avec le Congrès du travail du Canada, ils ont ardemment fait la promotion de l’équité en matière d’emploi au sein du Groupe de travail sur l’égalité en matière d’emploi, groupe qui a produit un rapport révolutionnaire à l'époque et qui recommandait notamment l'adoption d'une loi sur l'équité en milieu de travail.
Plus récemment, en février 2019, l’AFPC a présenté un mémoire au gouvernement fédéral sur sa stratégie de lutte contre le racisme et l’examen des règlements de la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Le mémoire exhorte le gouvernement fédéral à s’engager pour la mise en œuvre de mesures d'équité en matière d’emploi, de processus de dotation accessibles et transparents et de réconciliation avec la communauté autochtone.
La chronologie ci-jointe donne un meilleur aperçu du travail accompli par l’AFPC visant à éliminer la discrimination raciale.
L’AFPC, en collaboration avec le mouvement syndical, ne cessera de démontrer sa solidarité envers les communautés racialisées et autochtones tant dans les milieux de travail que dans les collectivités.
Passons à l’action!
Le 21 mars est une journée de réflexion sur les injustices et les luttes passées auxquelles les peuples racialisés et les peuples autochtones ont été confrontés. C’est aussi l’occasion d’honorer les militantes et militants, au sein de nos syndicats et dans les communautés, qui continuent de lutter contre l’injustice et la discrimination raciale.
L’AFPC invite tous ses membres à participer aux activités prévues par leur section locale dans les lieux de travail et dans les collectivités dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Elle les encourage également à utiliser l’affiche ci-jointe pour livrer un message des plus clairs contre le racisme.
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